Un nouveau bipente à la place de deux av Un nouveau bipente à la place de deux avant-toits
Didier Haubry aménage sa stabulation pour ses vaches et ses taurillons et crée un espace pour la contention.
Vous devez vous inscrire pour consulter librement tous les articles.
Tout le cheptel sous le même toit. « Les vaches et les taurillons logent dans le même bâtiment. Ils sont séparés pas un mur en béton de 2,5 mètres de hauteur », explique Didier Haubry.
« Quand j'ai abandonné la production laitière pour cinquante-cinq salers en 2009, j'ai réorganisé et rénové ma stabulation, explique Didier Haubry, de Fontaines-en-Duesmois (Côte-d'Or). Je l'avais construite par étape, et elle était devenue vétuste. Il fallait aussi que je l'adapte à la production allaitante. »
Un bipente remplace les deux avant-toits. Il est haut de 6 mètres au faîtage et autorise le passage des engins. Il domine aussi les deux autres bâtiments, ce qui a permis d'aménager deux parois en tôles perforées une bonne ventilation et une bonne luminosité.
Au sol, le couloir d'alimentation des vaches n'a pas « bougé ». L'aire paillée qui accueillait les génisses laitières, loge aujourd'hui deux lots de vaches. L'espace des vaches laitières a été compartimenté avec des lots de vaches et de taurillons (voir plan ci-ci-dessous).
Des parois démontables
Didier a coulé une paroi en béton pour séparer les deux catégories d'animaux. « Elle consolide aussi l'ancienne installation, ajoute-t-il. J'ai aussi placé des plaques de béton en “T” entre chaque case de taurillons sur la moitié de la longueur. Cela isole les animaux et ils sont plus calmes. Ces blocs ne sont pas scellés. Je peux les démonter et affecter cette partie de la stabulation à une autre production à tout moment. »
Le sol est également bétonné à cet endroit et peut servir de stockage pour les céréales. Cela facilite aussi le curage qui s'effectue après avoir dirigé les taurillons vers le parc de contention.
Autre détail pratique, un plancher en bois surplombe les cases des taurillons. « Je dépose quelques bottes de paille avec le chargeur télescopique et je paille manuellement depuis ce plancher, explique-t-il. Cela ne me prend pas plus de dix minutes tous les deux jours. Cet endroit constitue aussi un excellent poste d'observation pour les animaux. »
La présence des différentes « classes d'âge » sous le même toit ne pose pas de problèmes sanitaires. « A condition de favoriser une bonne ventilation », assure Jean-Paul Clerget, de l'union des coops Global qui signale qu'aucune trace de condensation n'est présente sur les parois.
Du côté des performances, les premières pesées réalisées semblent d'ailleurs satisfaire Didier.
25041_1.jpg?uuid=c28fb41c-8cf5-11e5-be8b-fdc2880c738d
Avis de l'expert : JEAN-PAUL CLERGET, technicien de l'Union de coopératives UCA Global
|
« Vingt-cinq vaches traitées à l'heure »
« Didier souhaitait pouvoir intervenir seul sur ses animaux, en toute sécurité et confortablement. Nous avons donc conçu un espace de contention à l'intérieur du bâtiment, à l'abri des intempéries. Les vaches et les taurillons y accèdent grâce à des entrées situées à chaque extrémité. Les différents parcs disponibles tout autour permettent de les trier facilement. Pour la sécurité, les différents travaux (traitements, pesées ou tonte) sont réalisés toujours à distance, derrière les barrières. » Vite et bien donc. La prophylaxie, par exemple, s'est effectuée au rythme de ving-cinq vaches à l'heure.
Coût de l'opération103.800 euros • Tubulaires (contention, cases des taurillons) : 16.000 €. • Electricité : 4.800 €. • Bardage : 11.000 €. • Zinguerie : 5.500 €. • Portes coulissantes : 6.000 €. • Charpente : 44.000 €. • Béton : 16.500 € (dont 5.200 € de sable, 7.500 € de ciment). |
A lire également :
• Les aires paillées remplacent l'étable entravée
• Allonger les toits pour transformer l'étable entravée
• Un bâtiment attenant pour doubler la surface
[summary id = "10022"]
Pour accéder à l'ensembles nos offres :